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Mathieu Van der Poel le futur grand

Mathieu Van der Poel le futur grand

Ouest France du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

Trophée Centre Morbihan, 1re étape Elven - Gourhel. Au terme d'une course agréable et spectaculaire,c'est le favori néerlandais qui s'est imposé au sprint.


À 14 h 31, le départ lancé de la première étape est donné. Deux heures et trente-cinq minutes plus tard, après 107 km d'un parcours plutôt vallonné, Mathieu Van Der Poel lève les bras au ciel. Il vient d'enlever la première étape du Trophée du Centre Morbihan d'un cheveu, ou plutôt d'une demi-roue, face au Biélorusse Aleksandr Riabushenko, en tête depuis le sixième kilomètre.

Ce sprint final a clos en beauté une étape agréable. Le temps estival n'empêchait pas le vent de souffler. Plusieurs échappées en ont profité pour sortir du peloton. Après 63 kilomètres de course en ligne, les juniors (17-18 ans) devaient parcourir six fois un circuit de 8,8 km. À l'avant de la course, Néerlandais et Français se sont particulièrement illustrés.

Franck Bonnamour (Lannion cyclisme), le récent champion d'Europe Espoir, a attaqué au côté de Van der Poel à trois tours de l'arrivée. Mais dès le début du dernier tour de circuit, il s'est fait lâcher pour finalement terminer à une honorable 4e place, juste devant son coéquipier auvergnat Rémi Cavagna. Les Bretons Elie Giesbert et Axel Journiaux ont respectivement terminé aux 14e et 23e places.

Mais sur la ligne d'arrivée, c'est bien le grand favori qui a fait honneur à son statut. Il a su gérer la pression et en junior, c'est assez rare pour être souligné. « C'est logique que les gens me considèrent comme le favori. Il y a la référence de mon père et de mon grand-père. Je suis habitué à la pression et ça ne me fait pas peur », assure avec sérénité le petit-fils de Raymond Poulidor et fils d'Adrie Van der Poel.

Van Der Poel n'est pas seul

Même s'il paraît au-dessus du lot, Mathieu Van der Poel devra se méfier aujourd'hui du Biélorusse Aleksandr Riabushenko. Ce dernier a attaqué très tôt et s'est finalement incliné d'un rien à la photo-finish. Ce puissant coureur longiligne ne manque d'ailleurs pas d'ambition : « C'était une course très difficile aujourd'hui. Je suis déçu de ne pas avoir gagné mais je serai là demain (aujourd'hui) pour gagner le classement général ». Il a fini dans le même temps que le vainqueur, avec une vitesse moyenne de 41,3 km/h. De quoi donner un aperçu du niveau de ces juniors. Avec un tel rythme, pas facile de suivre pour tout le monde. Vingt-quatre d'entre eux ont abandonné hier alors que trois ont fini hors délai. Ils ne seront donc que 91 aujourd'hui pour contester le leadership de Mathieu Van der Poel.

Le directeur sportif de l'équipe des Pays-Bas, Piet Kuijs, est bluffé par son meilleur élément : « Il est bon partout. Plus tard cela pourrait devenir un problème pour lui car il devra faire un choix entre la route et le cyclo-cross ». Pour l'instant, il préfère le cyclo-cross. « J'aime la boue et les sensations fortes que le cyclo procure. Mais j'ai de belles sensations aussi sur la route, qui est beaucoup plus médiatique. Mon père pense que je dois choisir la route... », confie le principal intéressé. Comme les autres, Piet Kuijs voit son poulain réussir à un niveau professionnel, même s'il se veut prudent. « Je pense vraiment qu'il sera pro, mais je ne lis pas l'avenir ».

Jérôme DECOSTER

Rémi Cavagna remporte le contre-la-montre du Trophée Centre Morbihan. Mathieu Van Der Poel conserve sa tunique de leader.

Rémi Cavagna remporte le contre-la-montre du Trophée Centre Morbihan. Mathieu Van Der Poel conserve sa tunique de leader.

Vélo 101 du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

Réputée difficile, la deuxième étape disputée contre la montre du Trophée Centre Morbihan s'annonce décisive pour le classement général. La première étape ayant fait de gros dégâts, ils sont vingt-trois coureurs à moins d'une minute du leader (le 25ème étant relégué à plus de quatre minutes). Pour la victoire d'étape, Mathieu Van Der Poel présente de sérieuses garanties. Il tempère toutefois : "cela fait plusieurs semaines que je n'ai pas disputé de contre-la-montre alors que certains ont fait celui des Championnats d'Europe." On attend aussi la prestation du Biélorusse Aleksandr Riabushenko qui aura fait toute la course en tête hier. Reste à savoir s'il aura récupéré de ses efforts. 3ème du classement général, le Français Rémi Cavagna a terminé 3ème des Championnats d'Europe de la spécialité. Il peut avoir une belle carte à jouer et pourquoi pas s'imposer comme le leader de l'équipe de France.

Ce sont les Polonais qui démarrent le mieux ce chrono. Longtemps en tête du classement provisoire avec Piotr Konwa, son compatriote Michal Paluta le remplace avec un temps de 9'40". Il faut attendre les vingt derniers coureurs pour avoir du changement. Le Néerlandais Sam Oomen devance de quelques centièmes le Polonais. Les favoris défilent et limitent les écarts. La meilleure opération est pour Elie Gesbert. Avec un temps de 9'46", il remonte de la 14ème à la 4ème place au classement général. Déception en revanche pour Franck Bonnamour, qui termine à la 64ème place en 10'39".

Les trois derniers s'élancent et Rémi Cavagna, médaillé de bronze des derniers Championnats d'Europe de la discipline, signe la meilleure performance en 9'28". Ni Aleksandr Riabushenko, 11ème de l'étape, ni Mathieu Van Der Poel, 5ème à 17 secondes, n'arriveront à devancer le Français. "Ce contre-la-montre était mon objectif, je me sentais capable de le gagner", explique ce spécialiste de l'effort solitaire. Au classement général, les trois premières places restent inchangées. Quatre coureurs seulement ont moins d'une minute de retard sur Mathieu Van Der Poel. – Pierre Arz

Cet après-midi, la troisième et dernière étape conduira les coureurs de Buléon jusqu'à Locminé sur une distance de 98,6 kilomètres.

Classement 2ème étape :

1. Rémi Cavagna (FRA, France) les 7,2 km en 9'28" (45,6 km/h)
2. Sam Oomen (PBS, Pays-Bas) à 12 sec.
3. Michal Paluta (POL, Pologne) m.t.
4. Oliver Mattheis (ALL, Allemagne) à 14 sec.
5. Mathieu Van Der Poel (PBS, Pays-Bas) à 15 sec.
6. Piotr Konwa (POL, Pologne) à 17 sec.
7. Elie Gesbert (FRA, France) à 18 sec.
8. Stef Krul (PBS, Pays-Bas) à 19 sec.
9. Adrian Auerbacher (ALL, Allemagne) à 23 sec.
10. Senne Leysen (BEL, Belgique) à 30 sec.

Classement général :

1. Mathieu Van Der Poel (PBS, Pays-Bas) en 2h45'10"
2. Aleksandr Riabushenko (BLR, Biélorussie) à 15 sec.
3. Rémi Cavagna (FRA, France) à 22 sec.
4. Elie Gesbert (FRA, France) à 51 sec.
5. Sam Oomen (PBS, Pays-Bas) m.t.
6. Artem Nych (RUS, Russie) à 1'07"
7. Jack Burke (CAN, Canada) à 1'11"
8. Adam Jamieson (CAN, Canada) à 1'14"
9. Diego Binatena (USA, Etats-Unis) m.t.
10. William Elliott (CAN, Canada) à 1'15"

Bonnamour : « Van der Poel était très fort »

Bonnamour : « Van der Poel était très fort »

Ouest France du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

Franck Bonnamour, récent champion d'Europe junior, n'a pas démérité lors de cette première étape entre Elven et Gourhel. Quatrième à l'arrivée, le jeune breton nous raconte sa course.

Satisfait de la performance de l'équipe ?

Oui, on est globalement satisfait de ce que l'on a fait aujourd'hui. Je suis parti avec Van Der Poel et les gars ont bien couru derrière avec le groupe de contre-attaque. Après, Rémi m'a rejoint en fin de course et sa troisième place est méritée.

Un mot sur le tracé de la course ?

C'était agréable, même si le tracé était dur, surtout lors des premiers kilomètres de course. Je dois dire que j'ai aussi eu du mal sur la fin.

Qu'as-tu pensé de Van der Poel, le vainqueur de l'étape ?

Dès le moment où je suis sorti avec lui pour attaquer, j'ai tout de suite senti qu'il était très fort. J'ai eu du mal à passer devant lui, j'ai senti qu'il pouvait vite me sortir. Et c'est ce qu'il s'est finalement passé. À un tour de l'arrivé il est parti seul et je n'avais pas les jambes pour le suivre. Bravo à lui.

Vous lui avez parlé lorsque vous vous êtes échappés ?

Non, on n'a pas échangé. On savait tous les deux que le Biélorusse était seul devant. Je ne le connaissais Riabushenko. Je pense qu'il va être également à surveiller de près pour la suite de la course. Il est très fort, il est sorti à quatre tours de l'arrivée et il a été très difficile à suivre.

Et au niveau de vos sensations ?

Ça allait, même si je ne peux pas dire que j'ai eu d'énormes sensations aujourd'hui. Au départ de la course, j'avais vraiment envie d'être devant durant cette étape. Finalement, on s'est retrouvé à trois Français devant, donc c'est très positif pour l'équipe. Et on termine avec un des nôtres sur le podium, donc c'est parfait.

Vous avez discuté avec Rémi Cavagna lorsqu'il est arrivé à votre hauteur ?

Oui, lorsqu'il m'a rejoint, je lui ai tout de suite dit d'y aller et de ne pas m'attendre, je commençais à avoir quelques crampes. Je ne pouvais donc pas suivre. Même si, au final, je suis parvenu à m'accrocher, mais je lui ai laissé prendre la troisième place vu qu'il avait bien roulé.

Un mot sur les conditions météo ?

Il a fait assez chaud. Je n'aime pas vraiment la chaleur, mais là je dois dire que c'était relativement supportable. On a eu un peu de vent dans la dernière ligne droite avant l'arrivé, mais cela ne nous a pas gênés plus que ça.

Comment abordez-vous le contre-la-montre de demain (aujourd'hui) ?

Pour être franc, je ne sais pas trop, c'est un tracé assez court. Je ne sais pas si je vais être bien. Après, Rémi a terminé troisième et on sait que c'est un bon rouleur donc avec Élie (Gesbert), qui est bon également en contre-la-montre, on a des chances de faire quelque chose d'intéressant.

Quelle est la tactique de l'équipe de France pour le troisième et dernière étape ?

Et bien tout va dépendre de nos résultats au chrono. Quoiqu'il arrive, on essaiera de courir pour le premier de l'équipe afin de l'emmener le mieux possible jusqu'à l'arrivée.

 

Recueilli par Aymeric LE GALL.

Une première soirée réussie à l'Espace La Maillette

Une première soirée réussie à l'Espace La Maillette

Ouest France du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

L'Espace La Maillette, la nouvelle salle multifonctions de Locminé, construite de concert par la ville et Locminé communauté, a ouvert ses portes vendredi à l'occasion de la soirée de gala du Trophée Centre Morbihan (TCM). Une découverte qui a enchanté les 380 invités accueillis par Gérard Corrignan, président de Locminé communauté et Hervé Laudic, 1er adjoint au maire de Locminé, aux côtés de Gaby Berthelot, président du TCM. « Nous vous accueillons », préciseront l'un et l'autre pour bien souligner ce partenariat et cette première alors que l'inauguration est prévue en novembre. « Je suis d'autant plus heureux que c'est une association sportive qui permet de découvrir ce très bel outil », ajoute Hervé Laudic.

Côté gestion de la salle, Florent Guilloux, le technicien, et Géraldine Guégan, l'animatrice culturelle, sont aussi dans leurs petits souliers. D'autant plus qu'un spectacle est programmé avec l'humoriste, imitateur et chanteur Patrick Péralta, dont la conjointe est aux manettes de la bande sonore aux côtés du jeune Bignanais Baptiste Le Maréchal, de la société Koroll son.

Le Trophée a changé de braquet

Géraldine et Florent souffleront après le dernier titre de Patrick Péralta qui a enchaîné ses compositions humoristiques, ses imitations de Sarkozy, Hollande, Cabrel ou encore celle plus vraie que nature du Papet de Jean de Florette, avant de conclure par un pot-pourri de Gilbert Bécaud.

Avec Daniel Mangeas, on a aussi bien entendu refait l'historique du Trophée Centre Morbihan « qui a changé de braquet », apprécie Gérard Lorgeoux, promoteur de l'épreuve voici 30 ans, qui a félicité Christian Josso et Gaby Berthelot et tous les bénévoles « qui ont cru à cette belle aventure cycliste. »

Côté cuisine, pour Jean-Marc Giteau, le chef du traiteur Guy Sommer, c'est « un vrai bonheur de travailler dans une salle comme celle-là. Tout a été pensé. Le matériel a été bien choisi. » Pour ce dîner de gala, c'est lui qui officiait à la tête d'une brigade de huit personnes en cuisine et de dix autres en salle.

Van Der Poel frappe d'entrée

Van Der Poel frappe d'entrée

Le Télégramme du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

Mathieu Van Der Poel s'est imposé en costaud sur le premier volet du triptyque morbihannais. Bien dans sa tête et encore plus dans ses jambes, le Néerlandais entend bien conserver sa tunique jaune jusqu'au bout.

Si l'on en saura davantage ce midi à l'issue du test chronométré, force est de reconnaître que le succès du petit-fils de Raymond Poulidor a marqué les esprits. Ceux en particulier de l'équipe de France qui, à défaut d'avoir raté l'ouverture, cherchait à chaud les solutions pour renverser la vapeur.

Sa 15e victoire !

Qu'on se le dise, elles ne sont pas légion pour déstabiliser un gaillard rompu à l'exercice de remettre ses adversaires à leur place. Lucide, modeste, Mathieu se refuse toutefois d'annoncer la couleur. « Notre équipe est forte. Mais on n'est jamais à l'abri d'une surprise », déclare, à peine essoufflé dès sa descente de machine, celui qui a levé les bras, excusez du peu, pour la quinzième fois cette saison, après avoir observé une période de repos d'un mois à cause d'un petit souci de santé. Arrêt ayant permis au Batave de recharger ses accus avant les échéances de fin de saison.

Gesbert à la relance

Si nous n'y sommes pas encore, l'efficacité du champion de Biélorussie, Riabushenko, n'avait pas échappé à Van Der Poel qui s'était chargé d'engager la poursuite derrière le groupe d'une douzaine d'unités. Les choses rentrées dans l'ordre, il n'était plus question de lâcher le morceau. « On était en force devant (quatre). Moi, j'essaie toujours de durcir la course, même si on y laisse des forces ». Pour les tricolores, représentés par Sauvage, Cavagna et Bonnamour, rien n'était perdu. C'était sans compter sur une redistribution des cartes, provoquée en majeure partie par Gesbert, sans doute trop juste pour opérer la jonction en solitaire. Du coup, le suspense demeurait entier, avec pas moins de 25 candidats à la victoire à proximité du but.

Des « pompes » de fortune

Conscient du marquage entre la France et les Pays-Bas, l'opportuniste Riabushenko remettait le couvert et s'attribuait un avantage d'une vingtaine de secondes. Trop sans doute pour Van Der Poel et Bonnamour, lancés sur les traces du Slave. Bonnamour, qui avait tout donné, levait le pied au cours de l'ultime boucle. « J'ai accepté un relais sur la fin parce que c'est ma conception du vélo. J'avais compris qu'il était le plus fort. Lorsqu'il a accéléré, je n'ai pas pu le suivre », reconnaissait, beau joueur, le champion d'Europe. Pour le reste, Van Der Poel était contré à un effort supplémentaire lors de son mano à mano contre le coriace Riabushenko. « Je ne le connaissais pas et il m'a attaqué. Je l'ai attaqué, il a résisté. Le sprint nous a départagés. Ça n'a pas été simple car j'ai couru dans des chaussures d'emprunt. Les miennes sont restées dans un camion qui n'était pas au départ. C'est un Belge qui m'a dépanné », racontait un Mathieu Van der Poel, capable, on le constate, de s'adapter à toutes les situations, même celles de ne pas correspondre avec son grand-père, l'illustre Poupou. « C'est bien simple, je ne connais même pas son numéro ».

Les nations sur le parvis

Les nations sur le parvis

Le Télégramme du 4 août 2013

Magazine / Presse écrite

C'est sur le parvis de l'église de Locminé que s'est déroulée la présentation des 20 équipes nationales juniors qui devaient, ce week-end, découvrir le centre du Morbihan. Suivi par plus d'un millier de personnes et orchestré par Daniel Mangeas et Christian Josso, en présence de Cyrille Gauthier et Roger Legeay, le trophée Centre-Morbihan, version Coupe des Nations, semble déjà avoir conquis Roger Legeay, ancien coureur cycliste français et ancien dirigeant de l'équipe Crédit agricole. « La Bretagne terre de cyclisme mérite d'avoir des épreuves de ce niveau, je sais que le TCM a déjà un long passé, et beaucoup de réussites à son actif. La plupart des meilleurs Français sont passés par ici, je souhaite que les instances internationales reconnaissent le beau travail que vous avez effectué », confiait-il. Des propos accueillis avec satisfaction par Gabriel Berthelot et les 300 bénévoles mobilisés.

Le menu du jour

Ce matin, Réguiny-Naizin (contre-la-montre individuel de 7,500 km) ; en après-midi, Buléon-Locminé par la côte de Cadoudal à Plumelec (98,6 km). Deux randonnées cyclotouristes - la Maurice-Quentin - de 32 et 120 km sont aussi au programme.


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